Le sari costume Indienne
manières de draper le sari.
Selon les régions, les castes et les activités, les religions... la technique du drapé peut varier. le sari est presque exclusivement porté, par certaines femmes.
Le sari, comme je l'ai dit, est une large bande de tissu, de 1m20 environ sur 5,5 à 10 m de long. Il se porte sur un jupon, appelé pâvadèï en tamoul, ghagra en hindi, et un corsage serré laissant une partie du ventre nue (sattèï en tamoul, choli en hindi). Il semblerait que le port du jupon et du corsage remonte à la période de la colonisation britannique.
Le sari lui-même est toujours fait d'une seule pièce. Selon l'hindouisme, tout vêtement cousu, percé par une aiguille était considéré comme impur.
- Ul mundanèï (ce qui signifie en gros : pan intérieur) : c'est l'extrémité dont le haut est coincé dans le jupon lorsqu'on commence à revêtir le sari.
- Malipeu : c'est, après un premier enroulement du sari, la partie que l'on va plisser sur le devant du vêtement.
- Mundanèï : c'est l'autre extrémité, celle qui est élégamment rejetée sur l'épaule gauche
- Un jupon resserré à la taille par un cordon à nouer. Ce jupon restera bien sûr invisible une fois le sari revêtu.
- Prendre l'extrémité non décorée du sari et, en commençant au milieu du ventre, en coincer la bordure supérieure à l'intérieur du jupon. Faire ainsi un tour de taille complet, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. La bordure inférieure doit frôler le sol, les pieds doivent rester cachés. Un sari porté trop court est un signe d'inélégance.
- faut à présent former, les uns sur les autres, une dizaine (plus ou moins) de plis d'environ 12 cm de large, avec la bordure supérieure de la partie du sari qui suit immédiatement l'extrémité coincée dans le jupon. Ces plis vont bien évidemment descendre jusqu'à l'extrémité inférieure, avec un très léger effet d'éventail.
- La partie supérieure de ce pan de sari plié doit être à son tour étroitement coincée dans le jupon, légèrement à gauche du nombril.
- Le draper dans le pan restant, en passant sous l'aisselle droite puis sur l'épaule gauche. L'extrémité inférieure pendant dans le dos doit environ se trouver au niveau des genoux.
- Il est recommandé de fixer le pan sur l'épaule à l'aide d'une épingle.
les couleurs :
- Blanc : couleur traditionnelle des brâhmanes ou prêtres
- Vert : jadis la couleur de la caste des vaishya
- Bleu : traditionnellement la couleur de la caste des shûdra
- Noir : couleur traditionnellement rare, considérée de mauvais augure.
- Rouge : couleur de la caste des kshatriya
- Jaune et safran : son symbolisme est lié à la religiosité, à l'ascétisme. Dans certaines régions de l'Inde, une tradition veut qu'une mère porte un sari jaune sept jours après la naissance de son enfant..
quelques motifs
Mangue stylisée (cf. ci-dessus) : il s'agit avant tout d'un symbole de fertilité et d'abondance.
Éléphant : il représente, sans surprise, la puissance, le pouvoir, la royauté mais son symbolisme peut aussi être associé à l'eau et à la fertilité.
Perroquet : il est signe de passion, de séduction.
Poisson : un autre signe de fertilité et d'abondance, mais aussi de pouvoirs surnaturels.
Conque : elle représente le son divin.
Bien sûr on rencontre aussi divers motifs de fleurs, plus ou moins stylisées, à valeur purement décorative ou au symbolisme varié...